mardi 30 octobre 2007

jeudi 25 octobre 2007

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Livres de references :

Maurice PROU

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mercredi 24 octobre 2007

Indices de rareté

La rareté d’une monnaie peut-être définie de différentes manières ; pour notre part nous avons pris comme heuristique le point de vue du collectionneur privé. Pour le collectionneur qui cherche à compléter sa collection, ce qui est intéressant c’est la probabilité qu’il a d’obtenir un jour la monnaie qui lui manque. Comme cette probabilité est a priori impossible à calculer (l’apparition des monnaies sur le marché dépend de facteurs multiples qui ne peuvent pas être prévus : découverte de trésors, besoins financiers de collectionneurs ou de leurs héritiers....) on prend, comme souvent en matière de prévision, la description du passé comme proxy pour la détermination de l’avenir. L’indice de rareté (futur) est donc assimilé au cumul des apparitions (passé) de pièces sur le marché sur la période la plus longue possible. Il faut, à ce stade, distinguer la mesure des flux de celle des stocks. En effet, pour un collectionneur privé, l’existence en grand nombre de pièces en stock dans des collections publiques ou des musées (même si on constate parfois des mouvements bizarres) n’est pas un indicateur d’abondance de la monnaie : si toutes les monnaies existantes sont captives, alors pour lui, quelque soit le nombre existant, la rareté est infinie (en l’absence de mouvements bizarres). Lorsque nous inscrivons en face d’une monnaie 1 ex. par exemple, cela signifie que depuis une dizaine d’année (ou parfois plus) un exemplaire est passé sur le marché et figure peut-être dans les monnaies présentées. Il est clair qu’il ne s’agit pas du nombre de pièces existantes qui est bien sur inconnu tant que les collectionneurs ne publient pas leurs collections et les marchands leur inventaire. C’est une mesure de flux et non pas une mesure de stock. Supposons qu’un collectionneur possède un grand nombre de pièces de la même catégorie mais qu’il ne souhaite pas les partager (par exemple pour en vendre rarement et faire monter artificiellement les prix) il crée un effet de rareté pour les autres collectionneurs, même si la monnaie n’est pas rare. Dans ce cas, l’indice de rareté du stock est bas et l’indice de rareté du flux est très élevé. Il serait donc stupide pour un collectionneur de se gausser de notre chiffre d’un exemplaire en disant par exemple "ils sont incompétents, ils disent que la monnaie est rare, et moi j’en possède 12 exemplaires" ; cela montrerait seulement la richesse de sa collection et la pauvreté de son esprit. L’échange de données est donc extrêmement important.


L'indice de rareté est un indice purement subjectif et donné à titre indicatif



C+
Très commun
Beaucoup de gens, numismates et non numismates les possèdent, parfois cachées dans les greniers.

C
Commun
Facile à trouver pour une somme modique dans les bourses toutes collections.


C-
Peu commun
Relativement facile à trouver chez les numismates mais ayant une valeur.


R
Rare : apparaît peu dans les bourses et dans les ventes électroniques, mais est rencontré assez fréquemment dans les ventes aux enchères des grandes maisons.Ces pièces s'échangent entre collectionneurs confirmés et professionnels et suscitent la convoitise.


R2
Très rare : apparaît très rarement dans les bourses et dans les ventes électroniques, mais est rencontré relativement régulièrement dans les ventes aux enchères des grandes maisons.


R3
Extrêmement rare : apparaît très rarement dans les ventes aux enchères des grandes maisons.


R4
Rarissime et presque impossible à acquérir étant donné le très faible nombre d'exemplaires apparaissant dans les ventes, y compris les plus prestigieuses. Sur de nombreuses années, seuls un ou deux exemplaires apparaissent.

Etat de conservation des monnaies

Le prix dépend de l'état de conservation.
Le prix d'une pièce de monnaie dépend de sa rareté et de son état de conservation. Alors que l'on peut se procurer à bas prix les monnaies à forte circulation, les pièces rares peuvent coûter très cher, même lorsqu'elles sont de qualité moyenne. Le prix d'une pièce de monnaie rare est donc déterminé par son état de conservation. C'est pourquoi tout collectionneur devrait prendre soin de conserver ses monnaies dans un état irréprochable. Les pièces modernes du XXe siècle n'ont en règle générale une valeur de collection que lorsqu'elle sont de qualité fleur de coin, non mise en circulation ou superbe.
Lorsqu'elles sont abîmées, leur valeur est réduite. Pour les conserver, il est donc instamment recommandé de les laisser dans l'emballage de protection, généralement stable, sous lequel elles sont livrées (p. ex. capsules de plastique).
Bien entendu, l' état de conservation ne change rien a l' historique de la monnaie mais il constitue le pivot de la valeur marchande.
L’ échelle d’ évaluation est internationale et se présente comme suit ( par ordre croissant).
M : Médiocre
Le type de la monnaie est identifiable mais ni l'année, ni le millésime.
B : Beau
La conservation est très médiocre dû à une très longue utilisation. La monnaie est identifiable même si elle n'est plus entièrement lisible.Exemplaire à l'usure prononcée et avec quelques défauts… la couronne de lauriers par exemple est effacée, ainsi que les détails des cheveux…
B+
Exemplaire digne d'entrer dans une collection, mais présentant une usure prononcée (les reliefs sont assez fortement érodés) et divers défauts… ou exemplaire moins usé, mais souffrant d'autres défauts marqués…
TB : Très beau
L'usure est générale et très marquée dû à une longue circulation. Mais les reliefs principaux sont lisibles et distinct.Exemplaire présentant une usure relativement marquée, (mais bel et bien présente sur les reliefs proéminents, comme la couronne de lauriers qui est estompée, mais toujours visible), sur lequel tous les détails importants sont visibles et ne soufrant d'aucun défaut majeur… ou exemplaire peu usé mais présentant un défaut important ne dénaturant pas complètement la monnaie.
TTB : Très très beau
La conservation est moyenne. L'usure est visible. Mais la monnaie est agréable au regard.
Exemplaire à l'usure peu marquée bien centré sur les deux faces, avec une gravure agréable et sans défaut majeur du type fêlure, décentrement important, flan très court, corrosion, etc... L'exemplaire est d'une grande fraîcheur, les hauts reliefs souffrant à peine d'une légère érosion.
TTB + : Très très beau+
La monnaie présente une faible usure sur les points les plus hauts, de petites traces de chocs et est d'une manière générale très agréable à regarder.
SUP : Superbe
Usure infime, visible que sur les parties les plus en relief.
Exemplaire à l'usure presque imperceptible, proche de l'état exceptionnel, mais sur lequel tout le listel n'est pas visible, ou avec une gravure moins fine ou une patine moins jolie, voire absente. Notez qu'une monnaie en TTB avec une patine extraordinaire, ou un portrait exceptionnel peut parfois atteindre la même valeur.
SPL : Splendide
Monnaie qui n'a pas circulée. Cependant, elle possède quelques petites rayures suite aux contact avec d'autres pièces.
FDC : Fleur de coin
Monnaie en état de frappe. Aucun défaut visible à l'oeil. Pratiquement impossible à trouver pour les monnaies qui nous intéresse.
Une monnaie qui a été gravement endommagée ( coups sur le listel, griffes dans le champs) diminue automatiquement d’un degré de conservation.
Une monnaie que l’on fait briller a une valeur moindre.
Il vaut mieux ne pas nettoyer les pièces de monnaie.
Une monnaie brillante n’est pas toujours de qualité FDC ou SUP.
L’évaluation d’une monnaie restera toujours indéterminée, imprécise.

mardi 23 octobre 2007

Emissions Monetaires Royales, Louis VI


Emissions Monetaires Royales, Raoul


Emissions Monetaires Royales Charles III Le Simple


Emissions Monetaires Royales Philippe I


La naissance du franc


Poitiers, septembre 1356

A quelques lieues de la ville, la bataille fait rage. Philippe exhorte son père :Père, gardez-vous à droite ! Père, gardez-vous à gauche ! En vain. Le roi de France, Jean II le Bon, quittera les plaines de Maupertuis en prisonnier des Anglais.


Compiègne, décembre 1360

Après plus de trois ans de captivité, et contre promesse d'une rançon, le roi revient en France.


" Nous avons efté delivrez à plain de prifon, & fommez franc & delivré à touzjours "


Pour s'acquitter de la promesse de rançon qui l'a rendu franc et assainir les finances de son royaume, le roi signe à Compiègne, le 5 décembre 1360, avant même d'être arrivé à Paris, une ordonnance fiscale et monétaire.


" … Nous voulons qu'il appere clerement au pueple, que Nous avons entencion & propos ferme de tenir & garder & faire tenir & garder la forte Monoie par la maniere qui s'enfuit ; c'eft à favoir, que Nous avons ordené & ordenons que le Denier d'Or fin que Nous faifonz faire à prefent & entendonz à faire continuer, fera appellé Franc d'Or … "


Le franc est né…


Il est né sous les traits du franc à cheval : le roi à cheval au galop, armé de toutes pièces, coiffé d'un heaume surmonté d'un grand lys, porte une tunique fleurdelisée ; le caparaçon du cheval est brodé de fleurs de lys ; le roi tient la bride d'une main et de l'autre brandit une épée ; en inscription circulaire, on lit Johannes Dei Gratia Francorum Rex.


Physiquement, le franc demeura, sous l'Ancien Régime, une monnaie rare. Dès 1365, Charles V fit frapper un denier d'or aux fleurs de lys, qui ne dut qu'à l'usage d'être rapidement baptisé franc à pied. Si l'on excepte la frappe d'un nouveau franc à cheval sous Charles VII et celle de pièces d'argent dénommées franc sous Henri III, les monnaies de l'Ancien Régime sont davantage représentées par l'écu puis le louis. Il fallut attendre la Révolution pour voir renaître le franc.


Néanmoins, l'usage du mot a perduré comme synonyme de livre. Le grammairien Vaugelas précise que l'on peut employer indifféremment les deux termes si le compte est rond mais non s'il ne l'est pas : on peut dire 10 livres ou 10 francs, mais on doit dire 10 livres 10 sous. Les auteurs classiques offrent d'autres exemples de l'emploi du mot franc.




Le premier Ecu

Après l'éclatement de l'Empire carolingien, les autorités religieuses et politiques se partagent le pouvoir aux quatre coins de la France et créent leurs propres monnaies. Les Capétiens s'attachent à imposer leur pouvoir politique et économique sur tout le royaume. Après chaque conquête, Philippe Auguste (1180-1223) impose le denier tournois frappé à son nom comme seule monnaie.



Témoignage de cette époque où l'autorité royale affirme son pouvoir monétaire face aux autorités locales, ce denier est frappée à la double effigie du roi (Philippe Auguste) et de l'évêque (Roger de Rosoi). La couronne et la mitre dont son coiffés les personnages représentés sur chacune des faces de la monnaie permettent d'identifier ces deux pouvoirs.Avec le développement du commerce, on assiste au développement de la concurrence des monnaies étrangères (florin de Florence ou ducat de Venise). Pour enrayer cette situation, Saint Louis fait frapper le "gros" tournois, pièce d'argent qui fut la première matérialisation du sou dans l'histoire monétaire française. Il crée en même temps l'écu d'une valeur de 10 sous tournois.
Première pièce d'or frappée en France depuis le IXème siècle, l'écu de Saint Louis resta peu utilisé.Pourtant, l'appellation même d'écu allait traverser les siècles.
Avec sa représentation de l'écu de France, symbole de l'unification du royaume en train de se faire, cette monnaie devait rester l'étalon de référence jusqu' au XVIIème siècle.

A cette époque, la monnaie d'or de référence devint le louis et l'écu désigna une pièce d'argent. Cette appellation survécut au changement de système monétaire de la Révolution : on continua ainsi à parler d'écu à propos de la pièce de 5 francs en argent (on notera que, dans le même temps, l'appellation louis était conservée dans le langage courant pour désigner la pièce de 20 francs en or).
Parce que le terme ECU était aussi l'acronyme anglais de European Currency Unit, l'écu a connu une nouvelle vie comme unité de compte et panier des monnaies des pays participant au Système monétaire européen. Cette appellation fut cependant écartée au profit de celle d'euro pour désigner la monnaie unique de l'Union monétaire européenne.

Systeme monetaire


Pour unifier son royaume et y faciliter les échanges, Charlemagne décide en 781 de remplacer les pièces anciennes par une nouvelle monnaie. Cette monnaie sera frappée en argent, seul métal précieux relativement abondant chez les Francs. L'unité de base reste le denier, mais un nouvel étalon apparaît : la livre qui vaut 240 deniers. Le sou, dont le prestige demeure grand, n'a plus d'existence propre mais devient un multiple du denier.
On a ainsi :
1 livre = 20 sous de 12 deniers = 240 deniers
Ce nouveau système monétaire restera en vigueur dans de nombreux pays européens pendant près de mille ans.
A la fin du règne de Charlemagne, le portrait de l'empereur disparaît de la face des monnaies. Il ne reviendra qu'au début du XVIème siècle.Sous le règne de Charles le Chauve (840-877) apparaît la formule latine Gratia dei rex (roi par la grâce de Dieu) qui perdurera jusqu'au XVIIIème siècle.
Ces monnaies qui portent au revers la légende circulaire METVLLO ou bi-linéraire MET/ALO proviennent de l'atelier de Melle (Deux-Sèvres) qui fut l'un des premiers centres producteurs de l'Empire carolingien. Cet atelier, situé à proximité d'une mine de plomb argentifère, fut actif jusqu'au milieu du XIIème siècle, période vers laquelle toute activité cessa, vraisemblablement en raison d'une pénurie de bois indispensable à l'extraction du minerai et aux opérations de fonte.

Les Points secrets







Les points secrets
La Monnaie de Paris assure aujourd'hui la frappe de toutes les monnaies en France. Mais cette centralisation est relativement récente. On comptait encore vingt-quatre ateliers dans le pays avant la Révolution et ce n'est qu'au cours du XIXème siècle que leur nombre se réduisit pour tomber à trois en 1870.

C'est sous le règne de Charles VI, en 1389, que fut instauré un système de marquage des pièces pour mieux contrôler les ateliers monétaires répartis dans le royaume. Ce système dit "du point secret" permet d'identifier l'atelier d'où provient une monnaie. Chaque atelier doit ainsi placer un point ou un annelet sous une lettre de la légende de chaque pièce fabriquée. Ainsi, pour l'écu à la couronne de 1389 qui porte en légende au droit KAROLUS DEI GRATIA FRANCORUM REX et au revers XPC VINCIT XPC REGNAT XPC IMPERAT, l'atelier de Poitiers grave un point sous la huitième lettre, le D de DEI au droit et le I de VINCIT au revers, tandis que les pièces de La Rochelle portent un point "neuvième", sous le E de DEI au droit et sous le T de VINCIT au revers.
Le système de marquage fut amélioré en 1540, sous le règne de François Ier. Le point secret reste en vigueur mais une lettre est désormais gravée qui détermine aussi l'atelier de fabrication. Les monnaies frappées à Paris portent la lettre A et un point "dix-huitième", celles de Poitiers font apparaître un G en plus du point "huitième".






Les ateliers de frappe Poitiers à Toulouse

Poitiers

G 8
Nicolas Chevillard 1571-1580 Étoile en fin de légende
Pierre Olivier 1580-1583 :O: en fin de légende du droit Jean Angris 1587-1588 Molette à quatre pointes en fin des légendes

Rennes

9 /
Jacques Even 1573-1578 Moucheture d'hermine sous le buste Pierre Bodet 1563-1585 C et O pointés dans les légendes
Alexandre Bedeau 1587-1595 Tête d'aigle après BENEDICTVM graveur inconnu 1578-1592 Annelet 11e au droit et au revers
Guillaume Pasnaiget 1578-1587 Tête d'aigle après BENEDICTVM graveur inconnu 1578-1592 Annelet 11e au droit et au revers
Guillaume Pasnaiget 1578-1587 Croissant en fin de légende du revers graveur inconnu 1578-1592 Annelet 11e au droit et au revers
François Mézard et Jacques Grandamy 1601-1603 Flambe de feu avant le millésime Jacques Yves 1600-1602 Croissant 11e
Gilles Voisin 1607-1609 Fleur de chardon avant BENEDICTVM Thomas Yves 1603-1609 Croissant en début de légende du revers et croissant sous la 11e lettre du droit et du revers
François Mézard 1599-1600 Flambe de feu avant le millésime

Rouen

B 15
Claude le Roux 1584-1597 Chapeau d'épines avec deux clous
Claude le Roux 1570-1576 Couronne d'épines et deux clous
Pierre Catellan 1573-1576 P en fin de légende de revers Nicolas Raffin 1573-1581 Fleur en fin de légende de droit

Saint-Lizier

K 5
Jean Clergeaut 1590-1592 C en fin de légende du revers graveur inconnu 1590-1592 Rose à cinq pétales en fin de légende du revers

Saint-Lô

C 19
Jacques II Le Couey 1576-1578 Bourdon et coquille avant le millésime
Philippe Varice 1584-1593 Tête de lion à gauche avant le millésime
Charles Bedeau 1604-1607 Tête d'aigle avant le millésime
François Mézard 1594-1599 Flambe de feu avant le millésime

Saint-Palais

/ /
Jean Du Faur 1595-1610 F en début de légende du revers Jérôme Le Normand 1589-1610 C en fin de légende du revers
Bertrand de La Lande 1589-1595 B en début de légende du revers Jérôme Le Normand 1589-1610 C en fin de légende du revers

Strasbourg

BB /
Gabriel Dubois 1792-1794 Cœur en début de légende du revers Christophe Guérin 1788-1794 Molette à six pointes après ROI

Toulouse

M /
Pierre Catellan 1573-1584 C en fin de légende Nicolas Raffin 1573-1581 Fleur

M 5
Pierre Catellan 1573-1576 P en fin de légende de revers Nicolas Raffin 1573-1581 Fleur en fin de légende de droit
E. Faure de La Roque 1591-1592 R après BENEDICTVM graveur inconnu 1591-1599 Tête de lion à gauche en fin de légende du revers
Antoine Joly 1592-1593 I après BENEDICTVM graveur inconnu 1591-1599 Tête de lion à gauche en fin de légende du revers
César de Montourcin 1590-1591 M après BENEDICTVM graveur inconnu 1590-1591 Rose en fin de légende du revers
Jean Robert 1552-1569 R en début de légende du revers Nicolas Raffin 1562-1567 Cœur dans un croissant avant le millésime
Louis de Saporta 1599-1602 S après BENEDICTVM graveur inconnu 1600-1602 Moucheture d'hermine en début de légende du revers
Guillaume Lallière 1602-1608 Rose avant le millésime Guillaume Ier Faure 1602-1610 Pétoncle en début de légende du revers

Les ateliers de frappe Poitiers à Toulouse

Les ateliers de frappe Châlons-sur-Marne à Pau

Châlons-sur-Marne

CH

Clermont-Ferrand

0 11 Charles Armand 1591-1594 Lis en fin de légende du droit Gilbert Armand 1590-1594 Trèfle entre D et G

Dijon

P / François Gallien 1578-1580 FG après REX

La Rochelle

H 9

Gabriel Delamet 1600-1605 Gerbe après SIT et rosettes en ponctuation Yves Perreau 1599-1602 Gland en début de légende
Nicolas Rivette 1574-1580 Soleil avant le millésime Jean Chesneau 1573-1590 Oiseau volant à droite en fin de légende
Pierre Bedeau 1584-1586 Pomme de pin avant le millésime
Gabriel Delamet 1587-1590 Gerbe avant le millésime
Nicolas Rinette 1578-1581 Croissant avant le millésime
Gabriel Delamet 1587-1590 Gerbe avant le millésime

H point 9e au droit

Nicolas Rinette 1574-1578 Soleil à six rais avant le millésime Jean Chesneau 1573-1590 Oiseau volant à droite en fin de légende
Gabriel Delamet 1587-1590 Gerbe avant le millésime
Nicolas Rinette 1578-1581 Croissant avant le millésime Jean Chesneau 1573-1590 Oiseau volant à droite en fin de légende
Pierre Bedeau 1584-1586 Pomme de pin avant le millésime Jean Chesneau 1573-1590 Oiseau volant à droite en fin de légende
Pierre le Grand 1554-1566 Hure de sanglier sous le buste

H

Jean de Gourdes 1605-1606 Coquille après DNI Jean Desbordes 1602-1607 Triangle évidé en fin de légende du revers

Limoges

I 10
Barthélémy Juge 1575-1576 Croissant en fin de légende
Martial de La Roche dit Vauzelle 1590-1591 MV en monogramme en début des légendesJean Bayard 1551-1589 Fleur sur pied à cinq pétales en fin de légende du revers

Lyon

D 12

André Morel 1573-1593 A.M. en fin de légende Pierre Godoffre 1574-1594 Trois points dans les C et cinq points posés en croix en fin de la légende
André Morel 1573-1593 A.M. en fin de légende Claude Bailly Trèfle en fin de légende du revers
André Morel 1573-1593 A.M. en fin de légende Pierre Godoffre 1574-1594 Trois points dans les C et cinq points posés en croix en fin de la légende du droitClaude Monier 1556-1569 M en fin des légendes

Nantes

T 5ème au droit, 17ème au revers
Florimond Fleuriot 1574-1592 Rose à cinq pétales après DOMINI Côme Ménard 1575-1604 C de FRANC pointé

T /
Florimond Fleuriot 1574-1592 Rose après BENEDIC
Joseph Maillard ? (1567-1569 jusqu’en 1573 ? Étoile dans un croissant après SIT
Antoine Barriler 1598-1602 Rose avant BENEDICTVM
Antoine Barriler 1598-1604 Cœur après DOMINI Côme Ménard 1575-1604 C de FRANC et de BENEDICTVM pointés
Fleurimond Fleuriot et Antoine Bariller 1593-1598 Rose avant BENEDICTVM
François Boursier 1609-1610 Néant
Jean Garnier 1642-1645 / Guillaume Langlois 1642-1656 Triangle évidé en début de légende du revers

T 17
Antoine Bariller 1598-1604 Cœur après DOMINI Côme Ménard 1575-1604 C de FRANC et de BENEDICTVM pointés

Paris

A 18
Gilles Mauvallet 1569-1578 M renversée avant le millésime
Philippe Varice 1579-1591 Tête de lion avant le millésime Jean I et II Beaucousin 1552-1601 D des légendes pointés
Bastien de Riberolles 1541-1554 Merlette après VINCIT

A /
Louis Alexandre Röettiers de Montaleau 1774-1794 Léopard à gauche sous la tête François Bernier 1791-1803 Lyre à gauche avant REGNE au revers
Louis Alexandre Röettiers de Montaleau 1774-1794 Léopard à gauche sous la tête François Bernier 1774-1794 Lyre après ROI
Jean Dupeiron de la Coste 1781-1791 Héron sous le buste François Bernier 1774-1794 Lyre après ROI

Pau

D et B liés /
J. Du Casse et R. De Pergis 1596-1610 Gland entre deux feuilles en début de légende du revers Guillaume Lamy 1589-1609 Étoile en fin de légende du revers
Jacques Du Casse 1596-1610 Gland feuillu avant GRATIA Guillaume Lamy 1589-1609 Étoile à cinq rais après le millésime
Jacques Du Casse 1596-1610 Gland feuillu avant GRATIA graveur inconnu Annelet pointé en début de légende du revers

Les ateliers de frappe Aix à Bordeaux

Les ateliers de frappe

Ville- Lettre- Point- Maître d'atelier- Période- Symboles- Maître graveur- Période- Symboles

Aix-en-Provence
& / Benoît Beau 1597-1606 Soleil après BENEDICTVM Jean Léger 1581-1606 Plume en fin de légende du revers

Amiens
X / Pierre I Darly 1578-1597 Deux points de part et d'autre du buste

Angers
F / Philippe Varice 1567-1576 Tête de lion avant le millésime
F 7 Alexandre et Pierre Bedeau 1584-1588 Gland après REX
F 7 Pierre Chevrier 1613-1617 Gland avant le millésime
F 7 Jacques Legendre 1643-1659 Larme en fin de légende du revers
F 7 Jacques Chesne 1643-1645 Gland en fin de légende du revers
F 7 François Ollivier 1601-1608 Olive dans un croissant ? avant le nom du roi
F 7 François Ollivier 1604-1608 Olive dans un croissant ou gland avant le nom du roi

Bayonne
L et ancre / pour Bayonne

Maîtres d’ atelier :
Bertrand de La Lande 1573-1582 Rose en fin de légende
Jean de Sossiondo 1588-1591 Pétoncle en fin de légende du revers
Bertrand de La Lande 1573-1582 Rose à cinq pétales sous le buste
Claude Le Double 1561-1567 Croissant en fin de légende du revers Arnault De Carrière 1566-1590 Annelet dans le C de FRANCO
Guillaume de Castelnau 1567-1572 Tour en fin de légende du revers Arnault De Carrière 1566-1590 Annelet dans le C de FRANCO
Jean Dollivet 1605-1610 Olive en fin de légende du revers Martin Carrière 1593-1609 Étoile dans le C d'HENRICVS
Pierre de La Lande 1596-1598 Rose en fin de légende du revers Martin Carrière 1593-1609 Étoile dans le C d'HENRICVS
Pierre-Auger de Sossiondo 1592-1595 Arbre Martin Carrière 1593-1609 Étoile dans le C d'HENRICVS
Bertrand de La Lande 1611-1617 Deux L en monogramme en fin de légende du revers Martin de Carrières 1598-1619 Étoile à cinq rais dans D de D. G
Pierre Bérault 1635-1637 Croissant ou ber en fin de légende du revers

Maîtres graveur :
Louis de Milhet 1640-1647 Grain de millet en fin de légende du reversMartin de Carrières 1598-1619 Étoile à 6 rais dans C de LVDOVICVS

Bordeaux

K et nef sur croissant /
Loys Forton 1575-1581 Rose à cinq pétales en fin des légendes Domingue de Hariet 1573-1592 Deux croissants affrontés
Martin Malus 1558-1568 M sous le buste Jérôme Dies 1562-1564 H sous le buste et en fin de légende du revers
Martin Malus 1558-1568 Tête de dauphin après REX Domingue de Hariet 1565-1570 Deux croissants opposés entre D et G et après DNI

K /Jean Malus 1602-1605 Mitre après BENEDICTVM Jean de Nogaret 1592-1610 Deux ou trois croissants affrontés entre D et G et en fin de légende du revers

lundi 22 octobre 2007

Portraits de Roys























LES BOURBONS

HENRI IV 1589-1610
Henri IV le Grand est né en 1553. Fils d'Antoine de Bourbon et de Jeanne d'Albret, reine de Navarre, il est élevé dans la religion réformée. Il devient le chef du parti des Réformes sous la tutelle de Coligny. Au dernier moment, le roi Charles IX le sauve du massacre de la Saint-Barthélémy. Après la mort de Henri III, et la proclamation par les ligueurs de Charles X emprisonné roi de France, Henri IV embrasse la religion catholique et entre triomphalement dans Paris en 1594. Le pape Clément VII confirme la conversion du roi, et les principaux ligueurs lui font soumission. Le roi entreprend de restaurer la France avec Sully, Villeroy, Jeannin. Sully redresse les finances, l'agriculture est favorisée, Champlain fonde Québec en 1608 et le sieur de Monts débarque en Acadie. Le roi prépare la guerre contre l'Espagne et l'Empire, mais meurt poignardé par Ravaillac en 1610.

LES VALOIS

PHILIPPE VI 1328-1350
Philippe VI de Valois est né en 1293. Fils de Charles de Valois et de Marguerite de Sicile, petit-fils de Philippe III et cousin de Charles IV, il écarte du trône Blanche héritière de Charles IV. Edouard III d'Angleterre, autre petit-fils de Philippe III réclame la couronne de France. Les nobles préfèrent Philippe, prince français, à un souverain étranger. La succession de Bretagne envenime les relations entre les deux rois. La guerre de cent ans commence. Il a deux fils Jean II et Philippe de sa première femme Jeanne de Bourgogne. Une fois veuf, il épouse Blanche de Navarre. Le royaume est en piteux état quand le roi meurt en 1350.
JEAN II 1350-1364
Jean II le Bon est né en 1319. Fils de Philippe VI et de Jeanne de Bourgogne, c'est un prince aimant le luxe et les fêtes autant que son père. En 1356,à la bataille de Maupertuis près de Poitiers, il est fait prisonnier par le Prince Noir d'Angleterre. Il est emmené en captivité à Londres où il y mène une vie fastueuse. Il signe en 1359 un accord avec son cousin anglais acceptant de livrer la moitié du royaume de France assortie d'une rançon exorbitante. Le jeune dauphin Charles, futur Charles V, repousse ce honteux traité. Libéré en 1362, le roi Jean le Bon laisse en otage à Londres deux de ses fils et son frère Philippe. Apprenant la fuite d'un des otages, respectueux de la parole donnée, il retourne à Londres se constituer prisonnier. Il y meurt quelques mois plus tard en 1364.
CHARLES V 1364-1380
Charles V le Sage est né en 1338. Fils de Jean II et de Bonne de Luxembourg, il exerce très tôt le pouvoir lorsque son père Jean II est fait prisonnier des anglais en 1356. Il doit surmonter un trésor vide, la misère du peuple, les ambitions d' Edouard III d'Angleterre et la captivité de son père le roi Jean II. Il doit faire face aux Etats Généraux, à la jacquerie qui gronde en Picardie, Champagne et Ile de France. Après l'accord de Londres signé en 1359 par Jean II, Edouard III essaye de se faire reconnaître roi de France, mais ne rencontrant qu'hostilité, il y renonce. Devenu roi en 1364, Charles V impose la paix sur l'ensemble du royaume, les anglais n'occupant plus que quelques villes. Il laisse un royaume redevenu prospère et pacifié.
CHARLES VI 1380-1422
Charles VI le Bien-Aimé est né en 1368. Fils du roi Charles V et de Jeanne de Bourbon, il n'a que 12 ans à la mort de son père. Ses oncles les ducs Charles d'Anjou, Jean de Berry, Philippe le Hardi, frères de son père, et le duc Louis II de Bourbon, frère de sa mère, assurent la Régence. Ils ne s'entendent pas, les révoltes se propagent dans tout le royaume. A sa majorité, le roi préfère les plaisirs à la royauté et en abuse, surmené il vit entre des périodes de folie et de lucidité. La guerre civile entre Armagnac et Bourguignons éclate après l'assassinat de son frère Louis, duc d'Orléans, qui exerce le pouvoir à sa place. Le roi d'Angleterre bat les Français à Azincourt en 1415. Charles VI meurt en 1422 laissant son fils Charles VII dépouillé de son royaume.
CHARLES VII 1422-1461
Charles VII le Victorieux est né en 1403. Cinquième fils du roi Charles VI et d'Isabeau de Bavière, il devient Dauphin à la mort de ses frères aînés et se réfugie à Bourges, Paris étant aux mains des Bourguignons. Les territoires du nord de la France étant aux mains des anglais, l'anarchie est totale. Sans finance, sans armée régulière, le roi est vaincu partout. Il reçoit Jeanne d'Arc en 1429 à Chinon et reprend confiance après le siège d'Orléans. Sacré roi à Reims, il se ressaisit et la libération du territoire se poursuit avec méthode. Les bourguignons abandonnent l'alliance anglaise en 1435. En 1453 les anglais ne tiennent plus que Calais. La vie économique reprend, mais le roi termine sa vie tristement subissant les intrigues et les complots perpétuels du dauphin Louis, futur Louis XI.
LOUIS XI 1461-1483
Louis XI le Prudent est né en 1423. Fils du roi Charles VII et de Marie d'Anjou, il est petit, laid, négligé, mais rusé, énergique, méfiant, dévot et impatient à régner. Il fomente des troubles incessants contre son père. Lorsqu'il accède au trône en 1461, l'opposition des nobles est violente. En 1468, il est fait prisonnier par le duc de Bourgogne, Charles le Téméraire. Celui-ci étant battu et tué devant Nancy en 1477, le roi annexe le Roussillon en 1478, l'Anjou et le Maine en 1481, la Bourgogne et la Picardie en 1482. Louis XI est un des grands rois fondateurs de l'unité nationale.
CHARLES VIII 1483-1498
Charles VIII l'Affable est né en 1470. Fils de Louis XI et de Charlotte de Savoie, à la mort de son père il est confié à la tutelle de sa soeur aînée Anne de Beaujeu. A sa majorité, il épouse la duchesse Anne de Bretagne, unissant ainsi cette province au royaume de France. Pendant son règne il distribue terres et écus pour acheter la neutralité de ses voisins. Sa conquête du royaume de Naples en 1495 échoue. Lors d'un séjour au château d'Amboise, il meurt des suites d'un choc frontal. Tous les enfants d'Anne de Bretagne étant décédés, la couronne n'a pas d'héritier direct.
LOUIS XII 1498-1515
Louis XII le Père du Peuple est né en 1462. Fils de Charles d'Orléans et de Marie de Clèves, il est contraint par le roi Louis XI d'épouser sa deuxième fille Jeanne, disgraciée et stérile, afin d'éteindre la famille d'Orléans, indocile et menaçante pour le roi. La branche aînée des Valois n'ayant pas d'héritier, la couronne passe à la famille d'Orléans. A sa majorité, Louis XII obtient l'annulation de son mariage avec Jeanne de Valois et se remarie avec la veuve de Charles VIII, Anne de Bretagne. Ses conquêtes italiennes se soldent par un échec complet, mais il réussit à faire la paix avec l'Angleterre en 1514. Veuf d'Anne de Bretagne, il se remarie avec Marie d'Angleterre. Sa fille aînée Claude épouse François d'Angoulême, héritier désormais du trône de France.
FRANÇOIS Ier 1515-1547
François 1er le Roi-Chevalier est né en 1494. Fils de Charles de Valois-Orléans, comte d'Angoulême, et de Louise de Savoie, il épouse Claude de France, fille du roi Louis XII. C'est un roi robuste, sportif, noble et majestueux, d'une folle bravoure, intelligent et curieux, qui protège les Arts et les Lettres. C'est le début de la Renaissance. L'afflux des métaux précieux venus du nouveau-monde permet le développement des industries et du commerce, les routes et les canaux sont améliorés. Malgré la sympathie qu'a au départ le roi pour les idées nouvelles, la Réforme va l'inquiéter, et à la fin de son règne le spectre des guerres de religion se profile.
HENRI II 1547-1559
Henri II est né en 1519. Deuxième fils de François 1er et de Claude de France, il éprouve une passion sans faille pour la belle Anne de Poitiers de vingt ans son aînée. Marié à Catherine de Médicis en 1533, il devient roi en 1547. Il reprend Calais aux anglais en 1558, et signe la paix de Cateau-Cambrésis avec l'Espagne en 1559. Il donne sa fille aînée Elisabeth à Philippe II d'Espagne, une grande fête est organisée à cette occasion à Paris, mais le roi au cours des joutes est blessé par la lance de Montgomery, il meurt dix jours plus tard laissant le trône à son fils François II.
FRANÇOIS II 1559-1560
François II est né en 1544. Fils aîné de Henri II et de Catherine de Médicis, il se marie en 1588 avec Marie Stuart, reine d'Ecosse. A la mort de Henri II, la reine mère est écartée du pouvoir, François duc de Guise et Charles duc de Lorraine, chefs du parti catholique, gouvernent. Les chefs protestants Antoine de Bourbon roi de Navarre, le prince Louis de Condé son frère, et les Coligny tentent de s'opposer au gouvernement des Guise et rassemblent leur force pour ouvrir un conflit. La conjuration protestante d'Amboise en 1560 échoue, Louis de Condé jugé et condamné à mort est sauvé in extremis par la mort brutale du roi François II. Le trône est vacant, il n'y a pas d'héritier direct.
CHARLES IX 1560-1574
Charles IX est né en 1550. Second fils de Henri II et de Catherine de Médicis, il succède à son frère aîné François II à l'âge de dix ans. C'est un prince très sensible, aimable, instable, ayant le goût de la musique et de la poésie, ce qui ne l'empêche pas d'être parfois violent et cruel. La paix de Saint-Gemain en 1570 met fin à plusieurs années de guerre avec les protestants. En 1572 le massacre de la Saint-Barthélémy organisé par Catherine de Médicis dans le but d'éliminer l'amiral Coligny horrifie le roi. Pris de remords il meurt de maladie deux ans plus tard en 1574.
HENRI III 1574-1589

Henri III est né en 1551. Troisième fils de Henri II et de Catherine de Médicis, il est élu roi de Pologne en 1573. Peu intéressé par ce pays, il revient en France dès la mort de Charles IX. Il est intelligent, cultivé, mais instable de part sa mauvaise santé. Il accorde la liberté de culte aux protestants en 1575. Révoltés les catholiques forment la Ligue dirigée par Henri de Guise. Après la mort de François duc d'Alençon et frère cadet du roi, Henri de Navarre, protestant, devient l'héritier légitime du trône. Henri III fait assassiner le duc de Guise en 1588, et se réconcilie avec Henri de Navarre, avec qui il assiège Paris aux mains des ligueurs. Henri III est assassiné à son tour par un moine ligueur Jacques Clément. Henri III n'ayant pas d'enfant le trône revient de droit à Henri de Navarre.
CHARLES X 1589-1590
Charles X est né en 1523. Entré très tôt dans les ordres, il devient cardinal de Bourbon en 1548. Frère cadet d'Antoine de Bourbon, et oncle de Henri de Navarre, il est reconnu comme héritier présomptif du trône de France par les ligueurs et Philippe II d'Espagne en 1584. Henri III le fait arrêter à Blois et emprisonné à Amboise en 1588. Après l'assassinat de Henri III, les ligueurs le proclament roi de France. Il meurt en prison en 1590. Les ligueurs continuèrent de frapper des monnaies à son nom jusqu'en 1598.

LES CAPETIENS

HUGUES I 987-996
Hugues I ou Hugues Capet est né en 941. Fils aîné du duc de France Hugues le Grand, il hérite du duché de France en 956, tandis que son frère Otton hérite du duché de Bourgogne. A la mort du dernier roi Carolingien Louis VI en 987, Hugues Capet est élu roi de France. Il est sacré à Reims, avec lui commence la dynastie des Capétiens. Afin de rendre sa dynastie héréditaire, Hugues Capet fait sacrer son fils Robert II de son vivant
ROBERT II 996-1031
Robert II le Pieux est né en 970. Fils du roi Hugues Capet et d'Adélaïde de Poitiers, il mène dès 1096 une lutte opiniâtre contre les féodaux pillards du domaine royal. Il annexe le comté de Dreux et de Melun. Il associe au trône son fils Hugues en 1017, mais celui-ci meurt en 1025. Il associe alors son second fils Henri en 1026 et meurt en 1031.
HENRI I 1031-1060
Henri I est né en 1008. Fils du roi Robert II et de Constance de Provence, il doit dès le début de son règne faire face à une guerre civile, son frère Robert voulant lui disputer le pouvoir. Pour faire cesser le conflit, il donne à son frère le duché de Bourgogne. Il épouse en 1043 Mathilde fille de l'empereur germanique Henri III, celle-ci décède en 1044. Il épouse alors Anne de Kiev, fille du Grand-duc de Russie Iaroslav, dont il a deux fils, l'aîné sera associé au trône dès 1059 sous le nom de Philippe I.
PHILIPPE I 1060-1108
Philippe I est né en 1052. Fils du roi Henri I et d'Anne de Kiev, il succède à son père dès l'age de 7 ans. La régence est alors assurée par sa mère. A sa majorité, il s'efforce de reconstituer le domaine royal. Lorsque son vassal le duc de Normandie devient roi d'Angleterre, la puissance normande menace le royaume. Le roi Philippe I conquiert alors le Gâtinais, le Vexin et le vicomté de Bourges. Il ne participe pas à la première croisade car il est excommunié par le pape Urbain II pour avoir répudié sa femme Berthe. Il associe son fils Louis à la couronne en 1098.
LOUIS VI 1108-1137
Louis VI le Gros est né en 1081. Fils du roi Philippe I et de Berthe de Hollande, il engage très tôt la lutte contre les seigneurs pillards de l'Ile-de-France qui détroussent voyageurs et pèlerins. Il s'empare de leurs châteaux et les rase. Il lutte contre Henri I roi d'Angleterre, la guerre commencée en 1109 durera 25 ans. En 1115, il épouse Alix de Savoie dont il aura sept fils et une fille. En 1124, Henri V empereur germanique envahit la Champagne. Au cri de "Montjoie-Saint-Denis" tous les vassaux viennent soutenir le roi de France, l'empereur recule alors sans combattre. Son fils aîné Philippe sacré à Reims en 1129, meurt en 1131 accidentellement, et c'est son fils Louis qui recevra la couronne en 1131.
LOUIS VII 1137-1180
Louis VII le Jeune est né en 1120. Fils du roi Louis VI et d'Alix de Savoie, il est associé au trône dès 1131. Il épouse Aliénor d'Aquitaine qui lui apporte en dot la Guyenne, la Gascogne, le Poitou, la Marche, le Limousin, l'Angoumois, le Périgord et la Saintonge. Il obtient en 1152 la dissolution de son mariage avec Aliénor d'Aquitaine, celle-ci se remarie avec Henri II Plantagenêt roi d'Angleterre en reprenant sa dot. Le roi d'Angleterre devient ainsi maître de tout l'ouest de la France, dès lors le conflit entre français et anglais est permanent.
PHILIPPE II 1180-1223
Philippe II ou Philippe Auguste est né en 1165. Fils du roi Louis VII et d'Adèle de Champagne, il engage très tôt la lutte contre les Plantagenêt, rois d'Angleterre dont la puissance et les possessions françaises sont une menace permanente pour les rois de France. Il participe à la II ème croisade en compagnie du roi d'Angleterre Richard coeur de lion. Il fait condamner le nouveau roi d'Angleterre Jean sans Terre à la confiscation de ses fiefs par le biais du droit féodal. Jean forme une coalition qui est battue par les armées du roi de France à Bouvines en 1214.
LOUIS VIII 1223-1226
Louis VIII le lion est né en 1187. Fils du roi Philippe Auguste et d' Isabelle de Hainaut, il succède à son père en 1223. Il enlève au roi d'Angleterre le Poitou, la Saintonge, l'Angoumois, le Périgord et une partie de la Gascogne en 1224. En 1226, il mène une croisade en pays cathare où l'hérésie réapparaît. Louis VIII prend Avignon et annexe toutes les régions du Rhône à la Méditerranée. Marié à Blanche de Castille, il aura de nombreux enfants. C'est son deuxième fils qui lui succédera en 1226.
LOUIS IX 1226-1270
Louis IX ou Saint Louis est né en 1214. Fils du roi Louis VIII et de Blanche de Castille, il succède à son père dès l'age de 14 ans, sa mère devenant régente du royaume. Le roi Louis IX très chrétien mène une vie ascétique. Epris de justice, il multiplie fondations et hôpitaux. Parti pour la VII ème croisade en 1248, il est fait prisonnier et libéré contre une forte rançon. Il rentre en France à la mort de sa mère qui exerçait encore la régence en 1254. Il repart en 1270 pour la VIII ème croisade et meurt de la peste devant Tunis.
PHILIPPE III 1270-1285
Philippe III le Hardi est né en 1245. Fils du roi Louis IX et de Marguerite de Provence, il a suivi son père à la huitième croisade. A la mort de celui-ci, il est proclamé roi devant Tunis. A la mort de son oncle Alphonse de Poitiers, il reçoit le Poitou, l'Auvergne, le nord de la Saintonge, l'Aunis, l'Agenais et le Comté de Toulouse. A la mort de son frère Pierre, le royaume s'agrandit du comté d'Alençon et du Perche. Philippe achète ensuite les comtés de Nemours et de Chartres. Il cède le comtat Venessin au Pape Grégoire X en 1274. En 1285 il part conquérir l'Aragon, la flotte française est détruite et le roi meurt du paludisme à Perpignan en 1285.
PHILIPPE IV 1285-1314
Philippe IV le Bel est né en 1268. Fils du roi Philippe III et d'Isabelle d'Aragon, il épouse Jeanne de Navarre en 1284 et devient en 1285 le premier roi de France à porter le titre de roi de Navarre. En 1296, un conflit éclate avec le pape Boniface VIII, le pape français Clément V est élu et s'installe à Avignon. Philippe le bel s'en prend à l'ordre du Temple qui faisant office de banquier dans toute la chrétienté est immensément riche. Le roi fait arrêter les chefs de l'ordre et obtient du pape la suppression de l'ordre en 1312. Les dignitaires de l'ordre sont condamnés au bûcher en 1314. Philippe le bel meurt quelques mois plus tard.
LOUIS X 1314-1316
Louis X le Hutin est né en 1289. Fils aîné du roi Philippe IV et de Jeanne de Navarre, à la mort de sa mère en 130, il devient roi de Navarre et roi de France en 1314 à la mort de son père. Marié tout d'abord avec Marguerite de Bourgogne, il l'accuse d'adultère, la répudie et la fait étrangler en 1315 pour épouser par la suite Clémence de Hongrie. Louis X meurt subitement en 1316 après seulement deux ans de règne.
PHILIPPE V 1316-1322
Philippe V le Long est né en 1293. Second fils du roi Philippe IV et de Jeanne de Navarre, à la mort de son frère Louis X en 1316, il devient régent et monte sur le trône en 1317 en écartant de la succession Jeanne, la fille de son frère Louis. Il mets fin à la guerre de Flandre et se consacre à la réorganisation de l'administration royale. Il réglemente la fabrication des monnaies, mais échoue dans sa tentative d'unifier les poids et mesures. A sa mort en 1322 n'ayant pas de fils, c'est son frère Charles qui lui succède.
CHARLES IV 1322-1328
Charles IV le Bel est né en 1294. Troisième fils du roi Philippe IV et de Jeanne de Navarre, à la mort de son frère Philippe V, il monte sur le trône en écartant de la succession les filles de son frère Philippe. Il réprime les abus et l'indocilité de la noblesse et il s'applique à réorganiser la justice et les finances. La tension entre les Plantagenêt d'Angleterre et le roi de France s'aggrave, annonçant les débuts de la guerre de cent ans. Il se marie successivement avec Blanche de Bourgogne, Marie de Luxembourg et Jeanne d'Evreux, mais il n'obtient pas de fils. Les trois frères, Louis X, Philippe V et Charles IV n'ayant pas eu d'héritier mâle, la branche capétienne directe s'éteint.

Fabrication de la monnaie médiévale




LA FABRICATION DE LA MONNAIE(médiéval)



1- La technique de fabrication :



Une monnaie s’obtenait en frappant une lentille de métal entre deux coins. L’outillage était le suivant :
- une enclume dans laquelle se trouvait encastré un coin fixe (portant, en creux, le droit de la monnaie)
- un coin mobile (portant le revers)
- des flans coulés dans une lingotière dont la forme se rapproche le plus de celle que la pièce devait avoir, avec un poids soigneusement déterminé
- une pince pour placer le flan chauffé au rouge entre les 2 coins et le retenir latéralement, afin de l’empêcher de glisser lors de la frappe
- un marteau à l’aide duquel se faisait la frappe
Au Moyen Age, on ne composait pas une matrice unique, prototype exact de la pièce, destinée à s’imprimer en creux dans le coin. L’artiste gravait en relief, séparément, sur des poinçons, les différentes parties du sujet : lettres, sigles, ornements, figures… Puis, il prenait un morceau de fer revêtu d’acier doux et y marquait ses points de repère. Chaque poinçon était ensuite enfoncé dans le métal pour finalement former le coin. Le poinçonnage effectué, l’ouvrier terminait le travail avec la lime, le ciselet et les fils coupants.



2- L’organisation de l’atelier :



Au 12e siècle, on comptait une centaine d’ateliers en France. Avec l’augmentation du nombre des ateliers, s’est rapidement posé le problème de leur contrôle. Deux solutions : graver des signes particuliers permettant de repérer aisément leur provenance ou mettre en place une organisation monétaire structurée. En France, à la fin du Moyen Age, un point secret placé sous une des lettres de la légende des monnaies royales, permettait d’identifier l’atelier. Au 16e siècle, pour rendre le personnel plus responsable de la qualité des fabrications, des différents désignant le directeur et le graveur doivent obligatoirement apparaître sur les pièces (généralement, en fin de légende).
A la tête de l’administration monétaire étaient les Généraux maîtres. Ils nommaient les maîtres particuliers et autres officiers des monnaies, surveillaient la fabrication, la circulation des monnaies et le commerce des métaux précieux. Ceux de Paris composaient la Chambre des monnaies à qui le Conseil du roi transmettait ses ordonnances. La Cour des comptes donnait aux directeurs leur statut. Sous les ordres de la Chambre des monnaies, se trouvait le personnel des ateliers.
Les ateliers étaient exploités en régie ou, par voie d’adjudication, à un maître avec qui un bail était conclu. Celui-ci avait, à ses côtés, un garde ou juge-garde, un contregarde (chargé de surveiller les rapports du maître et des vendeurs de métal), un tailleur (orfèvre de son état, à partir du 17e siècle, il prendra le nom de graveur), un essayeur.
Les ouvriers et monnayeurs formaient une Corporation. Ils étaient soumis à une juridiction particulière et étaient jugés par leurs prévôts élus et les délégués des ouvriers. Ils étaient aussi exemptés d’impôts et de service militaire.



3- L’émission des monnaies :



Le Roi ou son conseil, ayant décidé l’émission, rendait une ordonnance qui était transmise à la Chambre des monnaies qui rédigeait, d’après l’ordonnance royale, un exécutoire où étaient précisées les conditions de l’émission. L’exécutoire était ensuite transmis par messager aux ateliers monétaires en activité dans le royaume. Quand les monnaies étaient bonnes à délivrer, le maître recevait la visite d’un agent du roi envoyé pour recueillir le produit net.
La mise en circulation ou le tarif nouveau d’une monnaie était annoncé par le cri des monnaies. On annonçait la démonétisation d’une monnaie par voie de décri. On devait, dès lors, les rapporter dans les Hôtels des monnaies où elles étaient remboursées.

La France au Xeme Siecle


Origine caroligienne

Les Carolingiens doivent leur nom à leur ancêtre direct, Charles Martel, maire du Palais D'Austrasie, dont la victoire à Poitiers interrompt la progession des Arabes vers le Nord et lui donne une immense renommée dans l'Occident catholique. C'est à tort que l'on se réfère au nom de Charlemagne pour désigner la dynastie. La dynastie des Carolingiens trouve ses origines au sein de la famille des Pippinides, qui détint, pendant plusieurs générations, la charge de « maire du palais » sous le règne des souverains mérovingiens d'Austrasie. Au fur et à mesure de la désagrégation du pouvoir de la dynastie mérovingienne, durant la période dite des « rois fainéants », les maires du palais pépinides accrurent leur pouvoir : déjà Pépin de Herstal, puis Charles Martel dirigeaient de façon quasi autonome la politique du royaume, tels des suzerains, mais sans le titre ; ainsi, ils nommaient les ducs et les comtes, négociaient les accords avec les pays voisins, dirigeaient l'armée, étendaient le territoire du royaume (notamment en Frise) et allaient même jusqu'à choisir le roi mérovingien.
Le territoire particulièrement prisé par les Pippinides, fut le territoire favori des Carolingiens : région de Liège (Herstal et Jupille), Aix-la-Chapelle et Cologne.

Le règne de Pépin le Bref, premier roi carolingien

C'est Pépin le Bref qui met fin à la dynastie mérovingienne en 751 : las de devoir dépendre de rois inutiles et encombrants, Pépin — après avoir obtenu l'aval du pape Zacharie — fait enfermer son suzerain Childéric III, et se proclame à sa place à la tête du royaume. La fin de la royauté mérovingienne est marquée, selon la tradition franque des « rois chevelus », par la tonsure qui est imposée à Childéric. Pépin devient ainsi le premier roi des Francs carolingien, d'abord selon les traditions de son peuple et ensuite, pour l'Église catholique.

Charlemagne et l'empire carolingien

Charlemagne, fils de Pépin le Bref, est sans aucun doute le souverain qui marque le plus l'époque carolingienne, par la longévité de son règne, mais aussi grâce à son charisme, à ses conquêtes militaires (il parvient à étendre le royaume des Francs à toute la Gaule hormis la Bretagne, à la majeure partie de la Germanie, de l'Italie et de l'Espagne) et à ses réformes (dans les domaines de l'éducation, de l'économie et avec un début de restauration de l'État, etc.)
Charlemagne découpe son empire en pagi ou comtés ; dans les zones moins « pacifiées », il crée des duchés (à caractère militaire) et fait garder les zones-frontières (ou « marches ») par des hommes de confiance, qui deviendront plus tard les marquis, ou margraves.
Le comté est la plus importante de ces circonscriptions : à sa tête, Charlemagne place un fonctionnaire royal, généralement choisi parmi les puissantes familles de propriétaires terriens francs ; ce fonctionnaire exerce le pouvoir militaire et judiciaire (la potestas) en principe par délégation et il lève les taxes pour le compte de son souverain. Il est assisté dans sa tâche par des vicomtes et des viguiers. Il est aussi en principe révocable par l'empereur.
En parallèle et pour contrebalancer le pouvoir de l'aristocratie, Charlemagne s'appuie sur l'Église, qu'il réorganise en privilégiant l'autorité des évêques métropolitains (les archevêques) ; en ce qui concerne le monachisme, il dote les principales abbayes de terres à mettre en valeur et il en place les abbés sous son autorité directe.
Une autre mesure va dans le même sens : à des hommes de confiance laïcs, qui sont ses envoyés, il adjoint en général un clerc à travers une nouvelle institution : les missi dominici (littéralement, les « envoyés du maître »). Ces envoyés sont chargés de régler les conflits entre les Grands et de relayer les ordres du roi auprès des détenteurs de charges, mais aussi de recueillir le serment de fidélité de ses sujets (ce qu'ils font à deux reprises durant le règne de Charlemagne). On ignore la portée réelle de leur action, mais celle-ci semble indiquer que, déjà à cette période, le roi a du mal à faire respecter son pouvoir.
Sous l'influence des nombreux chrétiens lettrés de son entourage, le roi est aussi législateur : s'il faisait déjà appliquer la loi à travers le ban germanique, il renoue avec la conception romaine du droit et renouvelle l'importance des actes écrits dans le royaume. Après les assemblées qui réunissent les Grands du royaume (les « plaids »), des ordonnances, découpées en chapitres (d'où leur nom de capitulaires) sont émises par la chancellerie du Palais : elles sont une source précieuse pour l'étude de la période.
À un autre niveau, plus idéologique que politique, c'est aussi aux lettrés chrétiens que l'on doit la naissance d'une nouvelle idée de l'État. Celle-ci se veut au départ une restauration de l'empire romain, pourtant elle repose sur des fondements très différents en légitimant la royauté : profondément chrétienne, elle fait du roi des Francs un nouveau David. L'idée de l'unité du royaume semble un temps l'emporter avec la renaissance de l'Empire d'occident, à la noël 800.
Du point de vue culturel, l'époque de Charlemagne, de son fils Louis le Pieux et de ses petits-fils est connue sous le nom de « Renaissance carolingienne ». L'enseignement classique — en particulier celui du latin — est remis à l'honneur, après avoir été dénaturé et délaissé à la fin du règne des Mérovingiens. Cependant, la langue latine est désormais quasi-exclusivement la langue du clergé, les milieux militaires lui préférant le francique : cette évolution inéluctable va faire du latin une langue morte et donner naissance aux ancêtres des langues nationales que sont le français et l'allemand : le roman et le tudesque.
Les troubles sous Louis le Pieux

Le partage de l'empire

Après la mort du fils de Charlemagne, Louis Ier le Pieux, le traité de Verdun (843) fixe les modalités du partage de l'empire entre ses fils ; le territoire est divisé d'est en ouest en trois royaumes :
Lothaire Ier hérite du titre impérial et de la partie centrale du royaume (l'Italie, la Provence et la Lotharingie, qui regroupe les terres situées entre l'Escaut et le Rhin) ; son domaine comprend les capitales politique (Aix-la-Chapelle) et religieuse (Rome) de l'empire. Cependant, le titre impérial se vide de son importance : après le partage de Verdun, Lothaire conserve la dignité impériale, mais dans les faits celle-ci n’est plus qu’une convention qui ne correspond plus à aucun pouvoir qui soit supérieur à celui des autres rois. Plusieurs fois au cours du Xe siècle, le titre est même vacant. Il faut ensuite attendre 962 pour que le titre d’empereur renaisse en Occident : Otton Le Grand, de la dynastie saxonne en Germanie, est couronné par le pape Jean XII à Rome.
Louis le Germanique reçoit la bande orientale (la « Francie orientale », qui fera partie du futur Saint Empire romain germanique) : il y fonde une dynastie qui dirigera l'équivalent de l'Allemagne actuelle jusqu'en 911 ;
Charles II (dit « Charles le Chauve ») obtient quant à lui le tiers occidental de l'empire (« Francie occidentale »), à l'ouest de l'Escaut, la Meuse, la Saône et le Rhône, où perdurera la dynastie carolingienne jusqu'à l'avènement des Capétiens en 987.

L'affaiblissement de la dynastie carolingienne

Disparition de la Lotharingie

Lothaire est le premier des trois frères à décéder, laissant l'empire à la merci des deux autres. Finalement, après maintes péripéties, la Lotharingie est rattachée en 925 à la Francie Orientale, l'Escaut marquant la frontière entre les Francies occidentale et orientale. Et le roi de Francie orientale récupère, par la même occasion, le titre d'empereur

Invasions scandinaves
La première attaque des Vikings touche en 793 les côtes britanniques ; puis la pression des Vikings s’accentue : ils remontent les fleuves à bord de leurs navires à fond plat, improprement nommés « drakkars », et pillent les trésors des abbayes avant de s’en retourner en Scandinavie ; toutefois, certains de leurs établissements côtiers ont un caractère durable. En 841, ils attaquent l’abbaye de Jumièges et la ville de Rouen ; les moines doivent s’enfuir devant les dangers de razzias, emportant avec eux les reliques de leur saint. A la fin du IXe siècle, de véritables armées vikings portent les dévastations jusqu’au cœur du royaume occidental.
Les rois carolingiens semblent impuissants : Charles Le Chauve essaie bien de construire des fortifications supplémentaires. Il demande à des chefs de l’aristocratie de défendre les régions menacées. Robert le Fort est placé par le roi à la tête d’une marche occidentale ; il meurt en combattant les Vikings en 866. Le comte Eudes défend Paris contre une attaque venue de la Seine en 885. Ces Grands acquièrent un prestige immense dans la lutte contre l’envahisseur scandinave, prestige qui participe à l'affaiblissement du pouvoir royal. Les succès militaires sont désormais attribués aux marquis et aux comtes.
L’incapacité des Carolingiens à résoudre le problème scandinave est manifeste : en 911, par le traité de Saint-Clair-sur-Epte, le roi carolingien Charles le Simple cède la Basse-Seine au chef viking Rollon. Il s’en remet à lui pour défendre l’estuaire et le fleuve, en aval de Paris. Cette décision est à l’origine de la création du duché de Normandie. Les Carolingiens sont contraints de céder des territoires et livrer des tributs pour contrer le danger scandinave. Ils sont en outre absorbés par les querelles familiales.
Le climat d’insécurité a donc accéléré la décomposition du pouvoir carolingien.

Dynastie Carolingienne


Dynastie Carolingienne (751 - 1002)


Rois des Francs

Pépin le Bref (751-768)
Carloman Ier (768-771)
Charlemagne (768-814)
Pépin († 810)
Louis le Pieux (814-840)
Francie Médiane
Lothaire Ier (843-855)
Louis II (855-875)
Lothaire II (855-869)
Charles (855-863)

Pépin Ier (817-838)
Pépin II (838-852)
Francie Orientale
Louis II de Germanie (843-876)
Carloman (876-882)
Louis III (876-882)
Charles III le Gros (876-888)
Arnoulf Ier (887-899)
Zwentibold (894-900)
Louis IV l'Enfant (899-911)

Charles II le Chauve (843-877)
Louis II le bègue (877-879)
Louis III (879-882)
Carloman II (879-884)
Charles III le simple (893-929)
Louis IV d'Outremer (936-954)
Lothaire (954-986)
Louis V (986-987)
Charles († 991)
Otton († 1002)

Glossaire Numismatique

billon
ancien nom de certains alliages de cuivre et d'argent (> 50% de cuivre). Sous l'ancien régime désignait mes monnaies d'argent à bas titre.
coin
matrice de frappe des monnaies et des médailles
damasquinée
se dit d'une cuirasse incrustée de fils formant un dessin
délivrance
acte juridique qui confère à une rondelle de métal estampée la qualité de monnaie
denier
ancienne unité de masse valant 24 grains ou 1,272 gramme.
douzain
monnaie d'une valeur de 12 deniers, frappée en argent de Charles VII à Louis XIII, puis en billon.
écu
terme qui désigne les pièces d'argent de 5 Frs, ou, sous l'ancien régime, les pièces en or, en argent où figuraient l'écusson royal.
exergue
espace laissé libre pour l'inscription éventuelle d'un texte, d'une date ou d'un symbole.
flan
pièce de métal qui, découpée en disque à la forme de la pièce, et vierge de toute empreinte va être frappée.
franc
à l'origine, au XIVe siècle, le franc est une monnaie d'or frappée pour payer la rançon de Jean Le Bon, prisonnier des Anglais (1360). Le type en est un chevalier casqué, sur son cheval. Le chevalier est franc, c'est à dire libre, tandis que le roi est captif. Le franc correspond alors à 3,877g d'or fin. Un franc d'argent est frappé à Paris à partir de 1575. Cette monnaie ayant subi de nombreuses altérations, le franc cesse, sous l'Ancien Régime, d'être une monnaie réelle, mais subsiste en tant que monnaie de compte.
frappe
action de frapper un flan, d'abord faîte au marteau, ensuite selon la technique dite du balancier, la frappe se fait toujours à froid.
grain
ancienne unité de masse valant 0,053 gramme.
gros
ancienne unité de masse valant 72 grains ou 3,82 grammes.
jeton
pièce monétiforme qui n'ayant en principe aucun pouvoir libératoire, sert à compter ou à marquer.
liard
monnaie valant 3 deniers.
listel
au niveau de la tranche, afin d'éviter une usure trop rapide des motifs gravés, les pièces sont dotées fréquemment d'une saillie appelée listel, accompagnée souvent d'un rang de perles.
livre
ancienne unité de masse valant 2 marcs ou 128 gros ou 9216 grains ou 489,51 grammes.
marc
ancienne unité de masse valant 8 onces ou 64 gros ou 4608 grains ou 244,753 grammes.
médaille
pièce de métal frappée en l'honneur d'un personnage illustre ou commémorant un événement important.
méreau
pièce monétiforme ayant une valeur de convention pouvant se convertir en monnaie légale sous certaines conditions.
monnaie
ensemble de valeurs, matérialisées par des pièces de métal ou des billets de papier ayant cours légal, qui servent de moyen d'échange.
once
ancienne unité de masse valant 8 gros ou 576 grains ou 30,59 grammes.
ordre du Saint-Esprit
le plus illustre des ordres de chevalerie de la monarchie française. Il fut institué par Henri III en 1578, au coeur des guerres de religion, car le roi redoutait une "ligue" du parti catholique. Aboli à la Révolution, l'ordre fut rétabli par Louis XVIII et disparut en 1830.
parisis
se dit de la monnaie frappée à Paris à partir de Hugues Capet. A l'avènement du compte de Paris (987), la monnaie parisis devint monnaie royale. Philippe Auguste étendit la frappe des parisis au nord de la France, l'ouest émettant de la monnaie tournois, moins forte que la première. On frappa des parisis d'or (royal double) et d'argent (gros) sous Philippe VI et des deniers parisis de billon jusqu'au règne de Louis XII. La monnaie parisis subsista comme monnaie de compte jusqu'à Louis XIV.
piéfort
autrefois monnaie prototype exécutée à une épaisseur double, triple ou quadruple, pour servir de modèle. De nos jours pièce de collection au double d'épaisseur de la pièce normale à l'intention des collectionneurs ; la France est le seul pays au monde à continuer une telle fabrication.
Réforme
mouvement religieux dont naquit le protestantisme. La Réforme, qu’avaient plus ou moins lointainement annoncée les vaudois, Wyclif ou Jan Hus, a déterminé, au XVIe s., une partie de la chrétienté à se détacher de l’Église romaine et à rejeter à la fois ses dogmes et l’autorité du pape. À l’origine, les réformateurs, Luther surtout (le premier d’entre eux), n’envisageaient pas de créer des Églises indépendantes: ils espéraient que l’Église accepterait de rétablir un christianisme semblable à celui des origines et, par conséquent, débarrassé de toutes les adjonctions qui, au cours des siècles, l’avaient altéré. La rupture fut consommée avec l’excommunication de Luther (1520) et sa mise au ban de l’Empire (1521). Le luthéranisme se répandit en Allemagne, malgré l’opposition de Charles Quint; il prévalut au Brandebourg, en Hesse, en Saxe, au Wurtemberg et dans la plupart des villes libres. Les luthériens présentèrent leur Confession de foi (rédigée par Melanchthon et Camerarius) à la diète d’Augsbourg en 1530 (Confession d’Augsbourg): ensuite, le principe selon lequel chaque prince pouvait imposer sa religion à ses sujets fut admis à la paix d’Augsbourg (1555). Du vivant de Luther, sa doctrine s’était également répandue dans les États scandinaves et dans les pays baltes. Parallèlement à la Réforme prêchée par Luther, mais d’une façon indépendante, un mouvement analogue prit naissance en Suisse sous l’impulsion de Zwingli. Ce dernier mourut prématurément, et le Français Jean Calvin fixa les principes de ce mouvement de réforme distinct du luthéranisme (V. Institution de la religion chrétienne). Le calvinisme se répandit en France malgré l’opposition de François Ier et d’Henri II. À la fin du règne de ce dernier, quelque deux mille églises avaient été organisées; un synode clandestin, convoqué à Paris en 1559, adopta une Confession de foi rédigée en grande partie par Calvin. On appelle ce document Confession de La Rochelle parce qu’il fut confirmé, ultérieurement, au synode de La Rochelle (1570). La fin du XVIe s. a été marquée par des guerres dites de Religion, dont l’épisode le plus tragique fut le massacre de la Saint-Barthélemy (24 août 1572). Promulgué en 1598, par Henri IV, l’édit de Nantes accordait aux protestants le droit de célébrer leur culte. Mais cet édit fut révoqué en 1685 par Louis XIV et ce n’est qu’un siècle plus tard, avec la promulgation de l’édit de tolérance (1787) et les Articles organiques de 1801, que l’existence des Églises réformées put être officiellement consacrée. La Réforme calviniste se répandit assez largement en Europe, partic. en Hongrie, aux Pays-Bas, au Palatinat et en Écosse, souvent malgré l’opposition des autorités constituées. Une troisième famille protestante vit le jour en Grande-Bretagne sous le règne d’Henri VIII, qui détacha de Rome l’Église d’Angleterre et la soumit au roi en faisant proclamer par le Parlement l’Acte de suprématie (1534). Commençant à prendre sa forme définitive sous Édouard VI, successeur d’Henri VIII, l’anglicanisme s’imposa sous Élisabeth Ire après une brève tentative de réaction cathol. due à la reine Marie Tudor. Depuis l’Angleterre, la Réforme (partie. sous son aspect puritain) se répandit dans les colonies anglaises d’Amérique du Nord.
Renaissance
nom donné à une période de transformation et de renouvellement socioculturel des États de l’Europe occidentale, qui s’étend de la fin du XIVe s. au début du XVIIe s. Ce renouveau, qui eut son point de départ dans les cités-États d’Italie, prit des formes diverses selon le génie propre et les traditions de chaque peuple. On ne peut parler de rupture brutale avec le Moyen Âge, cependant les changements dans l’économie ont engendré des mutations sociales qui ont accéléré les mutations politiques, signant la fin de la féodalité. L’apparition de la notion d’État reste la caractéristique essentielle de la période de la Renaissance, dont les autres traits marquants sont l’accroissement démographique, l’essor des techniques (développement de l’imprimerie) et des échanges, l’urbanisation, la naissance d’une bourgeoisie d’affaires, l’éclat culturel (fastes de la vie de cour, goût de la fête et des œuvres d’art).
revers
côté de la pièce où en général, se trouve inscrite la valeur nominale, côté "PILE".
sol
ancien synonyme de sou.
sou
terme désignant tantôt une espèce de cuivre ou de bronze, tantôt une monnaie de compte valant 1/20 de livre.
teston
(de l'italien Testa = tête) premières monnaies d'argent représentant la tête du roi.
thaller
écu d'argent des pays germaniques
tournois
à l'origine, la monnaie tournois était frappée par l'abbaye de St-Martin de Tours. Après l'annexion de la Touraine par Philippe Auguste, elle devint progressivement l'étalon de out le royaume, l'mportant sur la monnaie parisis. Le système de compte dans lequel une livre tournois valait 20 sous et un sou 12 deniers resta en usage jusqu'à la fin du XVIIe siècle.
tranche
surface engendrée par le pourtour de la pièce, la tranche peut être lisse, cannelée, inscrite, cordonnée, etc...
virolemoule d’acier circulaire dans lequel sont frappées les monnaies, les médailles.